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    À propos "encore"de l'orgasme féminin

     Jessica Lange, photogramme du film : Le facteur sonne toujours deux fois

     

    Sous les couches endurcies de l'évolution, modernité et liberté sexuelle, une question ancestrale continue de se poser. Une question qui englobe toute notre civilisation, incapable encore de répondre. À quoi sert l'orgasme féminin? ; qu'elle est sa véritable fonction?

    Depuis que l'être humain, déjà redressé sur ses pates arrière, commença à observer son corps, il a pris connaissance des fonctions de son anatomie: le cœur pompe le sang. Les poumons aspirent l'air dont le corps a besoin, etc. Et, pour les mâles, le climax sexuel (l'éjaculation) a une mission déterminante: la reproduction. Le plaisir est un bonus, d'après la science; un aspect addictif qui complémente et induit à la perpétuation de l'espèce.

    Mais la conception peut bien avoir lieu sans le plaisir féminin. Il n'a pas de lien établi entre l'orgasme et la reproduction.

    Aristote fut le premier à étudier le sujet, mais conclut que, comme pour le reste, la femme étais inférieure à l'homme et que dans le rapport sexuel, seul le plaisir de l'homme comptait car la procréation étais en jeu, le corps de la femme n'étant que le lieu récepteur et support matériel de la gestation. Pour Aristote, l'homme représentait le flux spirituel. dans la comparaison de ce couple, les défauts de la femme lui apparaissaient comme "naturels".

    Galien, médecin romain, fut le premier à esquisser un désaccord. S'efforça de doter la femme d'un véritable esprit et d'une force créatrice de vie que, selon lui se manifestait par une substance générée lors de l'accouplement. Le sperme féminin devrai se mélanger à celui de l'homme pour engendrer. Sa fonction étais d'exciter sexuellement la femme, dilater le col de l'utérus et ainsi faciliter sa fécondation.

    Le désaccord entre galiénistes et aristotéliques se perdit dans le moralisme du christianisme postérieur qui ne voyait dans le sexe qu'un outil exclusivement voué à la reproduction.

    Néanmoins, pendant les siècles XV et XVI, ont convint d'une sorte de solution salomonique entre les deux courants: Si bien la jouissance n'étais pas nécessaire à la fécondation, elle aidais à la perfection de la vie conçue. On pensait que les bébés engendrés avec le plaisir féminin étaient porteurs d'une meilleur santé et d'autres qualités.    

    Depuis se sont succédés des nombreux études avec leurs trouvailles révolutionnaires. Merci à Masters et Johnson, à Freud et ses réflexions sur l'orgasme vaginal et clitorien.

    Et nous sommes toujours là. Philosophes, anthropologues, zoologues, scientifiques et génétistes, coincés dans les mystères de la sexualité: à quoi sert l'orgasme féminin? Personne n'arrive à donner une réponse définitive sur la question.

    En 2005, la philosophe scientifique Elizabeth Lloyd, publia un livre controversé dans le Harvard University Press, The case of the Female Orgasm. Loin d'apporter des réponses, Lloyd, après revoir toutes le hypothèses à disposition, envisagea la question d'une autre façon: À quoi? Non: Pour quoi.. 

    La conclusion de Lloyd est la suivante: Au moment présent, la science ne possède une explication valide sur la fonctionnalité biologique de l'orgasme féminin. La position de son travail est clairement évolutionniste et, si elle devrais de donner par force une réponse à la question à quoi sert il?, son livre nous amène tout droit à deux choses concrètes: les tétons masculins.

    À quoi servent les tétons masculins? Quelle est leur fonction?

    La première réponse que nous vient à l'esprit c'est...à rien. Ils ne jouent aucun rôle dans la reproduction chez le mâle. Ils sont un vestige biologique appartenant aux deux sexes: "le mâle et la femelle ont la même structure anatomique pendant deux mois de la croissance de l'embryon, avant que les différences sexuelles soient établies. La femelle obtient l'orgasme perce que le mâle en aura besoin plus tard, de la même façon que le mâle reçoit les tétons parce que la femelle aura besoin". En outre, Lloyd avance une distinction capitale: reconnais et accepte que le plaisir que les femmes obtiennent du sexe, a la fonction biologique de stimuler l'activité sexuelle (et avec elle la reproduction), mais ceci est différent à la fonctionnalité biologique et spécifique de l'orgasme.

    Apparemment, l'orgasme féminin serait une lumière que la nature (heureusement) aurais oublié d'éteindre. Lloyd admet: par le moment elle ne peut donner meilleur explication.

    Ainsi donc nous avançons mais, nous n'avons toujours pas de réponse définitive. Peut être nous continuons à mal poser la question. L'orgasme féminin n'a pas besoin d'aucune fonction biologique pour se justifier; le plaisir est sa plus forte revendication.

    Comme si nous aurions du mal à accepter que, au plus haut du climax, battrait encore un fond sauvage de sauvage vérité.

    An orgasm a day keeps the doctor away.  (Mae West)

     

     

    Jot Down / Barbara Ayuso

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    Réflexions sur la robotique... 

     

     

    ...En attendant le transhumanisme

     

     


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    Au commencement, bien avant tout geste, toute initiative et toute volonté délibérée de voyager, le corps travaille, à la manière des métaux sous la morsure du soleil. Dans l'évidence des éléments, il bouge, se dilate, se tend, se détend et modifie ses volumes. Toute généalogie se perd dans les eaux tièdes d'un liquide amniotique, ce bain stellaire primitif où scintillent les étoiles avec lesquelles, plus tard, se fabriquent des cartes du ciel.

     

    Poétique du voyage

     Massimo Calcagno

     

    Le voyageur concentre ces tropismes millénaires : le goût pour le mouvement, la passion pour le changement, le désir forcené de mobilité, l'incapacité viscérale à la communion grégaire, la rage de l'indépendance, le culte à la liberté et la passion pour l'improvisation de ses moindres faits et gestes ; il aime son caprice plus que celui de la société.

     

     

    Michel Onfray

     


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    Quelques titres de la presse aujourd'hui

     

    Ainsi sont les nouveaux pauvres / la Court Suprême fait marche arrière et redonne ses compétences au Parlement du Venezuela / de l'eau pour une économie de plus en plus assoiffée / les lettres de ETA chargées de mort / l'absurde mort d'Athaulfo Argenta  à cause d'un enfantillage / les femmes adultères au Maroc n'ont personne pour les défendre / danger pour la convivialité / les trois guerres de Donald...et les suivantes / comment une obsession marginale des  "thories" finit par imposer le brexit  / le Paraguay plonge dans une violente crise politique / le ministère de l'intérieur sanctionne à deux policiers, pour refuser de l'aide à un touriste  qui voulait se suicider / pornographie et bigorexie / la météo d'aujourd'hui dans votre ville...

     

    ...Et puis

     

    Dylan " l'indomptable"

    Le problème n'est pas Bob Dylan. C'est nous

     

    Le musicien, un être radicalement libre, est cohérent avec la trajectoire de sa vie face au Nobel.

    Le problème c'est vous. C'est le message que Bob Dylan a défendu face au monde entier depuis les années soixante, quand on l'appelait " messie "; quand il n'étais - avec une si grande fortune- qu'un jeune de vingt ans avec un talent stupéfient pour créer de chansons. Depuis toujours il nous a répété sans cesse "qu'il ne veux prendre aucune responsabilité dans notre bonheur à nous. Donner une vraie sens à nos vies, croire en nous, c'est notre seule responsabilité à nous. Lui, il ne se trouve jamais au même endroit dont nous avons placé son mythe. Mais personne a l'air de bien comprendre; même pas l'Académie  Suédoise des Nobel".

    Pourquoi Dylan devait changer son comportement, quand il ne l'a jamais fait auparavant?. Quand la Maison Blanche lui donna la Médaille de la Liberté -la plus grande reconnaissance culturelle des EE UU- , il arriva avec ses lunettes de soleil et, décida de partir avant le dîner postérieur, malgré que le président Obama avait manifesté le souhait de dialoguer avec lui. Obama déclara plus tard à la revue Rolling Stone, même pas Putin aurais osé un tel affront. Bien sur, personne ne s'est demandé si Dylan avait envie de dialoguer avec Obama.

    Il n'étais pas présent non plus pour recevoir le Pulitzer, ni le Príncipe de Asturias de las Artes. Sa dernière parution fut à la gala bénéfique MusicCares.

     

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    C'est vraie Bob. Tes chansons, ton message, n'ont rien à voir avec les titres de la presse, ni avec les idoles, emblèmes ou étiquettes. Et pendant que tu continues à nous délivrer ton message avec ta musique et ton exemple, nous continuons à prendre soin de nous, comme si nous vaudrions vraiment la peine.

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    Fernando Navarro / El País / Angepynka

     

     

     

     


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