I

 Il faut beaucoup de naïveté ou de mauvaise foi pour penser que les hommes choisissent leurs croyances indépendamment de leur condition. Loin que les systèmes politiques déterminent la forme d'existence qui donnent un sens aux idéologies qui les expriment. Ces signes ne constituent un langage qu'en présence des objets auxquels ils se rapportent. La liberté n'est ni une invention juridique ni un trésor philosophique, propriété chérie de civilisations plus dignes que d'autres parce que elles seules savent la produire ou la préserver. Elle résulte d'une relation objective entre l'individu et l'espace qu'il occupe.

Entre le consommateur et les ressources dont il dispose. Encore n'est-il  pas sûr que ceci compense cela

Tristes Tropiques / Claude Lévi-Strauss

 457 -ème jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie 

Le dessein des idéologies totalitaires n'est pas de transformer le monde extérieur, ni d'opérer une transmutation totalitaire de la société, mais de transformer la nature humaine elle même. Les guerres sont des laboratoires où l'on expérimente de mutations de la nature humaine. Et ceci est l'affaire de tous les hommes.

Jusqu'à présent, la croyance totalitaire que tout est possible, n'a prouvé qu'une seule chose: que tout peut être détruit. En devenant possible, l'impossible devient le mal absolu, impardonnable autant qu'impunissable. Un mal que l'amour ne peut endurer, ni l'amitié pardonner.

Aujourd'hui, avec l'accroissement démographique généralisé, avec le nombre toujours plus élevé de personnes et populations sans feu ni lieu, déracinés de leur terre, leur culture, leur identité et leur avenir, ses masses de gens sont condamnées à devenir superflues. Néanmoins, si nous nous obstinons à concevoir notre monde en termes utilitaires.

Partout les événements politiques, sociaux et économiques conspirent en silence avec les instruments totalitaires élaborés pour rendre les hommes superflus. La situation implicite  vers cet état des choses est bien comprise par les masses qui, avec leur bon sens utilitaire, sont trop désespérées ou désemparées dans la plupart des cas pour garder bien présente la peur de la mort

immigration massive / changement climatique / conflits territoriaux et économiques / guerres / résurgences des idées nationalistes et religieuses /  démocraties jeunes, inégalitaires, corrompues et faibles

IA

Bibliographie "Hannah Arendt - Le système totalitaire" 

Métamorphose

       Avant que les leaders des mases s'approprient le pouvoir pour faire assembler la réalité avec leurs mensonges, leur propagande se trouve caractérisée par l'extrême mépris des faits en tant que tels, car à leurs avis, les faits dépendent entièrement du pouvoir de l'homme qui peut les fabriquer.

Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme

Ukraine de l'Est 2014

 " petits verts ", on les appelait, comme aux envahisseurs d'un autre monde. Ils apparurent par première fois en Crimée. Après, en août 2014, furent aperçus sur le continent, à l'est de l'Ukraine. Ils parlaient avec accent russe, portaient des armes russes. Leurs uniformes verts étaient exactement pareils que ceux de l'armée russe, mais sans les symboles distinctifs. Pendant une conférence de presse, un journaliste demanda à Poutine à leur sujet. " Regardez ce qui se passe à l'ère post- soviétique répondit Poutine. Il y a tellement d'uniformes qui se ressemblent... On peut rentrer dans un commerce et trouver tous types d'uniformes ". Mais ils étaient des soldats russes ou non, demanda encore le journaliste. " Ils étaient des unités d'auto défense locaux " dit Poutine, le fixant de son regard.

          En réalité, l'opération sous couverture avait commencée des années auparavant, avec une force d'invasion qui ne se composait de petits verts, mais de l'argent clandestin. L'Ukraine étais le lieu où la démocratie d'Occident se heurtait au système clientéliste de l'ancienne Union Soviétique. Chacune des deux, magnifiait l'autre. Seulement une démocratie cleptocratique, pouvait être plus corruptive, qu'une dictature cleptocratique. Il y avait d'avantage de personnes en position d'exiger des pots de vin, et ils étaient plus difficiles d'y être arrêtés, ou supprimés. Depuis sa création comme Etat indépendant, l'Ukraine était un paradis pour investisseurs qui prétendaient obtenir des grands rendements de capitaux de la privatisation du pouvoir.   

      Poutine et ses homologues dictateurs des autres républiques ex soviétiques, prétendaient utiliser le control des ressources naturelles, pour augmenter leur influence à l'étranger, soit en extorquant de l'argent à BP, en plaçant des entreprises minières à la bourse à Londres, ou en coupant les fournitures de gaz  à l'Ukraine, si leur leader regardait trop vers l'Occident. En même temps, la mission de ces nouveaux dirigeants et leur réseau d'oligarques, était de dévier de l'argent vers eux mêmes. En tissant des accords commerciaux qui atteignaient ces deux objectifs, des fortunes colossales se faisaient en peu de temps.   

Il y a deux mondes qui coexistent à la merci des forces du secret: l'un fictif, dans lequel, les gouvernements lutent pour défendre les droits des citoyens et les valeurs démocratiques. Et un autre, réel, dans lequel se trouvent mélangés les intérêts des Etats et les élites économiques. Politiciens, services d'intelligence et sureté nationaux, se retrouvent coude à coude avec des organisations criminelles, pour qui les agences de contrôles  financières contribuent à l'opacité des fortunes et agissements des milliardaires. Dictateurs et mafieux, dont l'argent sale, corrompe et érode les institutions démocratiques. 

 Tom Burgis / Argent sale / livre ne pas encore traduit au français

Tom Burgis est journaliste d'investigation au Financial Times depuis 2014

 Illustration: angepynka

     " Le mot 'mythe' désigne non pas un contenu

fabuleux, mais simplement une façon archaïque

d'exprimer un contenu plus profond. Sous

le cortex de ce vieux récit, nous discernons

sans aucune difficulté la qualité et la densité

vraiment admirables des vérités qu'il contient "

                                                                                                                   Jean-Paul II

      On ne peut pas exclure que les peuples anciens aient exprimé, en usant des mots employés à leur époque, une réalité qui n'étais pas toujours claire à leurs yeux. Il y a maintenant longtemps, des chercheurs  en archéo-linguistique sont tombés d'accord sur le fait que la partie plus ancienne de la Bible, la Genèse, est une ré-élaboration de textes plus anciens. Alors que les récits suméro-akkadiens sont généralement considérés comme relevant des mythes, le livre de la Genèse, qui en dérive, est appréhendé comme une vérité inspirée par Dieu. Nous faut-il donc admettre, que les histoires originales sont des fables, tandis que leurs copies sont des vérités ?  (Biglino)

     Quand on parle d'évolution biologique, on a généralement tendance à le voir de la manière dont la science officielle l'explique, c'est à dire comme un processus autonome où les seuls conditionnements possibles sont à rechercher du côté d'une dynamique d'adaptation des espèces vivantes à des facteurs environnementaux. Pourtant, aujourd'hui plus que jamais, on peut affirmer que la nature n'est pas la seule à dicter les règles du changement des formes vivantes. Il existe en effet sur Terre une espèce qui s'est montré au fil du temps, de plus en plus capable d'intervenir sur les processus bio-évolutifs afin de les manipuler : la nôtre

     En 1997, le monde entier a entendu parler de la expérience du siècle. Dolly, le premier mammifère généré par clonage était née. Des milieux religieux n'ont pas tardé à condamner cette conquête scientifique. 

     Cependant, les autorités du judaïsme ont semblé accueillir la nouvelle de façon moins alarmiste. Dans une interview  pleine page du rabbin Egael Safran, responsable du département d'éthique médicale et de loi hébraïque de l'université de Jérusalem, était ainsi traité par le journal : "Le clonage? Il est déjà présent dans la Bible"

Pietro Buffa, Les gènes manipulés d'Adam

Les origines humaines à travers l'hypothèse 

de l'intervention biogénétique

Ancien Testament / Hénoch / Vimana / Elohim / Sitchin / Annunaki

Illustration : angepynka

        La conception virginale est un thème commun à toutes les mythologies. Dans la mythologie grecque, Zeus a fécondé la prêtresse Io par un « souffle mystique ». En Égypte, Aïssata (Isis) a enfanté le dieu-roi Horo (Horus) par immaculée conception. Dans la mythologie chrétienne, Marie a donné naissance à Jésus par l'intermédiaire du Saint-Esprit. En Orient, la mère de Zarathoustra est tombée enceinte en absorbant une boisson lactée. Dans la mythologie celtique existent des terres exclusivement habitées par les femmes. Parmi toutes ces vierges légendaires, certaines auraient même retrouvé leur virginité après l'accouchement ; on parle alors de naissance virginale.

        Pour la science, le monde vivant est séparé entre deux grands types de reproduction : asexuée et sexuée. Les espèces asexuées comme les bactéries, se reproduisent par simple division cellulaire. Les espèces sexuées nécessitent la fusion de deux gamètes différents, c'est du moins ce que l'on pensait jusqu'à la découverte de la parthénogenèse ( du grec parthenos « vierge »), c'est à dire la reproduction sans mâle.

        En 1939, Gregory Pincus, celui qui inventera plus tard la pilule contraceptive, a réussi à produire un lapin parthénogénétique après deux cents tentatives. Cependant, l'expérience, difficilement reproductible, avait été rapidement mise en doute. Depuis, quelques "vierges" on été vite démasquées, car prétendument mères parthénogeniques d'un garçon. En effet, chez les mammifères, la parthénogenèse ne peut donner naissance qu'à des femelles, puisque le chromosome Y n'est présent que chez les mâles. Le Christ ne peut en aucun cas être le résultat d'une parthénogenèse, au moins qu'il n'ait menti sur son propre sexe.

        N'empêche pas que 0,5% des Américaines prétendent encore avoir eu une grossesse virginale, sans le moindre contacte avec du sperme. Notre espèce a indubitablement beaucoup de mal a gérer sa sexualité. Cela n'empêche pas non plus de continuer les expérimentations dans divers projets de clonage et de production de cellules souches, notamment au Japon et en Chine où les lois de bioéthique son moins sévères que chez nous.

         Le 8 décembre 1854, Pie IX a confirmé la conception virginale de Jésus, accordant en outre à Marie d'avoir été protégée du péché originel. Reconnaissant le caractère exceptionnel de ces deux faits, il a manifesté la volonté de faire un dogme.

Luc Perino / Patients Zéro / Histoires inversées de la médecine