• Empathie et humanisme / 8

     

     

    Aujourd'hui c'est dimanche, et cela étais évident par quelques détails. La mer était belle, belle, très belle sous un ciel clair. Pour moi ça été un dimanche d'optimisme, et je l'ai respecté. J'ai lu sans me presser, avec une joie indolente. J'ai savouré l'air et la brise, et la limpidité de l'atmosphère, et j'ai cherché dans la radio les ondes familières et humaines de cette journée. J'ignorais que j'aimais tellement les chansons des cultes religieux!

     

    Maintenant c'est la nuit du dimanche. À l'intérieur je cache ma lampe à pétrole. Cette flamme c'est tout pour moi. Elle me permet de voir, de rêver, elle me permet d'oublier. Elle est comme le cœur de mon univers. Les rideaux dansent au va et vient du bateau qui avance dans la nuit.

     

    Ces feuilles que je suis en train de remplir, sont comme un copain avec qui je parle de temps à autre. Mais cette nuit je ne me sens pas très bavard.

     

    Dehors c'est la nuit. La mer est dans l'obscurité. La lumière de mon lumignon ne sort pas de ma cabine.

     

    Commence une autre semaine. Une autre semaine de mer. Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi, mercredi...lundi, mardi...lundi, mardi...lundi, jeudi...samedi, dimanche.

     

     

     

     

    * Julio Villar / Cahiers d'un navigant solitaire

     


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