• Quo vadis little men

     

     

    Quo vadis little men

     Keith Laumer/The last command

     

    L'AUTONOMIE DE LA NATURE

     

        L'émergence de la cosmologie moderne résulte d'un processus complexe où sont mêlés, l'évolution de la sensibilité esthétique et des techniques de représentation. L'expansion des limites du monde, le progrès des arts mécaniques et, la maîtrise accrue qu'il autorisait sur certains environnements. Le passage  d'une connaissance fondée sur l'interprétation des similitudes à une science universelle de l'ordre et de la mesure, tous facteurs qui ont rendu possible l'édification d'une physique mathématique, mais aussi d'une histoire naturelle et d'une grammaire générale. 

            Les mutations de la géométrie, de l'optique, de la taxinomie, de la théorie du signe émergent d'une réorganisation des rapports de l'homme au monde et des outils d'analyse qui l'ont rendue possible, plutôt que du cumul des trouvailles et du perfectionnement des habilités. 

           "Ce ne sont pas les découvertes qui ont provoqué le changement de l'idée de Nature. C'est le changement de l'idée de Nature qui a permis ces découvertes" (Merleau-Ponty) 

            La révolution scientifique du XVII siècle a légitimé l'idée d'une nature mécanique où le comportement de chaque élément est explicable par des lois, à l'intérieur d'une totalité envisagée comme la somme des parties des interactions de ces éléments.

     

     

    LA CHAÎNE DE L'ÊTRE

      

    Quo vadis little men

                Bamiléké - Cameroun                              Portail de La Majesté-Gothique XIII-Castille & Leon

     

     

        Une première esquisse de ce que pourrait être une ontologie analogique, nous est offerte par cette conception du plan et de la structure du monde, presque hégémonique en Europe, durant le Moyen Âge et la Renaissance, que l'on connaît d'ordinaire sous le nom de "grande chaîne de l'être". Retraçant le genèse de cette configuration singulière, Arthur Lovejoy en voit l'origine chez Platon, dans ce qu'il appelle "le principe de plénitude"; celui-ci résulte d'une tension entre la multiplicité infinie des idées éternelles formant les archétypes immuables, dont chaque existant matériel ou immatériel n'est qu'une copie amoindrie, et l'unité fédératrice conférée à l'une de ces idées en particulier, celle du Bien, qui fonde l'existence du monde et irrigue de sa perfection toutes les entités qu'il contient. 

     

     

     

       

     Philippe Descola/Par-delà nature et culture

         

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :