Bon jour à tous. Nous venons de passer une année difficile. Pour beaucoup, les années  difficiles s'additionnent les unes derrière les autres. Certains ne se rappellent même pas d'avoir connu une bonne année. D'autres on même perdu la vie, poussés par l'espoir de pouvoir enfin vivre. Je rêve pour nous tous d'un avenir meilleur.

Zigmunt Bauman est une figure de référence de la sociologie mondiale. Ce polonais de 95 ans, à passé une grande partie de sa vie à l'université de Leeds, où il à donné ses cours. Dans ses livres il dénonce ce qu'il appelle "la modernité liquide"; une étape que selon lui nous vivons actuellement, dans laquelle tout ce qui étais solide s'est liquéfié. 

Ses dénonciations répétés des inégalités grandissantes et du discrédit de la politique, ou même ses analyses pessimistes sur les apports de la révolution digital, l'ont converti dans un des fars des mouvements alternatifs.

Pour Bauman, l'ancien conflit entre clases sociales à été remplacé aujourd'hui par le conflit de chacun avec la société. L'incompétence et la stupidité des gouvernants en général, sont en train de caser la vision de futur et les espoirs d'avenir des citoyens.

Les réseaux sociaux sont en train de changer la façon de protester des gens et leur exigence de transparence. Internet nous endort avec des passe temps bon marché, dans lesquels chacun peut fabriquer selon ses goûts sa propre communauté. Ces relations dans la distance qui nous donnent l'illusion de tout contrôler, éloignent les gens des vraies richesses de la vie sociale partagée, avec des expériences de substitution tellement fragmentées, que difficilement peuvent aboutir à une véritable cohésion sociale.  Les réseaux sociaux peuvent être utiles ; certes. Mais ils représentent aussi un piège. 

Zigmunt Bauman / Poznan 1925

El País / 09 / 01 /2016