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    Mistral se dirige aussi bien vers le bon cap, sur le port, comme en direction contraire, rapide, désespéré, fuyant ses peurs et la tempête du moment.

     

    La situation m'inquiète vraiment. Est ce que j'exagère quand les vents du S.W. commencent à frapper ?... Je ne pense pas. Mon bateau serait incapable de résister ces bourrasques. Ma seule erreur  fut au début, quand je mis le cap directement vers les côtes d'Afrique, il fait déjà presque un mois.

     

    Tout se cumule. Cela fait une semaine que je rationne les vivres, et très sérieusement. Dans une traversé facile dans laquelle je pourrais dormir, et dans laquelle le bon temps me permettrai d'épargner mes énergies, la chose ne serait trop importante. Je sais quelque chose sur les possibilités du corps, et je n'ignore pas la résistance étonnante d'un homme qui ne mange pas. Mais ici, sans dormir, toujours mouillé, balancé par les vagues, avec les nerfs toujours sous tension, je sais que je vis sur mes réserves depuis déjà beaucoup de jours.

     

    Je mange du riz et je bois du thé...rien d'autre. Ou à peine. Je sais que avec le riz et le thé on ne peut pas maintenir un rythme de vie comme le mien.

     

    Il me restent deux petites boites de foie gras que je garde en réserve, dans le cas que Durban se retarde plus de deux ou trois jours. Mais il n'y à pas dans ces «réserves» aucune solution à mes problèmes. Rien qu'une illusion.

     

    En fait, chaque fois, je dois me forcer pour avaler ma nourriture, et mes misérables collations de riz blanc se passent lente et tristement.

     

    Ont passé deux nouveaux jours. Deux jours de plus et je suis encore de bout. Pas très fort mais étonnement euphorique. Si je serais à quai en regardant mon aventure de loin, confortablement, j'aurais de l'admiration pour mes forces. Mais je suis dans la mer, et je me demande seulement combien je tiendrai encore.

     

    Maintenant que je suis à seulement 15 milles de Durban je dois pas commettre d'erreur. Je vais mettre le cap vers la terre, à quelques 15 milles du port pour que, avec le courent, demain à l'aube je sois à l'entrée de celui-ci. Bien sûr je prends le risque que au dernier moment, le vent retourne à souffler du S.W. et je me retrouve à nouveau dans les mêmes conditions qu'il fait trois jours, ou une semaine. Vraiment je ne sais plus quoi faire. Je me sens si seul !

     

     

     

    Julio Villar / Eh Pétrel / Cahiers d'un navigant solitaire

     


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    La croissance à l'Ouest sera faible dans les 50 prochaines années. L'inégalité augmentera d'environ 40 %. Et le dynamisme des pays en développement s'achèvera vers 2060. Ils ne sont pas des prévisions d'aucun ennemi du système, mais de l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économique.  L'âge d'or du capitalisme dans le monde développé  approche à sa fin.

    Et les issues plus évidentes sont, soit un scénario dans lequel s'accrochent les élites  privilégiés et imposent le coût de la crise aux travailleurs comme depuis des décennies, empêchant la croissance, soit des radicaux de gauche et de droite arriveront  au pouvoir parce que les gens refuseront de payer l'austérité. Lutte des États entre eux en faisant payer les coûts de la crise et la mondialisation qui s'écroule comme en 1930. En plus, vous devez ajouter le changement climatique et le vieillissement de la population. N'est pas seulement l'annonce de  la fin du néolibéralisme, mais aussi que les nouvelles technologies de l'information ne seront plus compatibles avec le capitalisme actuel, car "en termes de compétitivité et de marché libre, le prix de quelque chose qui ne coûte rien à reproduire et qui devrait revenir proche de zéro" le rendra inviable. Une utopie est de ne plus penser à remplacer le capitalisme, qui se verrai remplacé par un grand boom de la production collaborative.

    Wikipédia - prive les entreprises de publicité de 3000 millions de dollars de revenus par an - et les coopératives d'auto gestion, de temps et de espace, monnaies parallèles, se sont multipliés après la crise de 2008. Mais elles ne sont plus  déjà, un simple mécanisme de survie, mais un nouveau mode de vie. Une coopérative modèle, collaborative, partagée, de nouvelles formes de propriété, de prêt et de contrats légaux que les Etats devraient promouvoir. La contradiction principale dans ces moments, sera la possibilité d'utiliser ces  biens et informations libres et abondantes avec un système de monopoles, dont  les banques et les gouvernements chercheraient à maintenir le caractère privé, limité et commercial des choses. C'est la lutte entre le réseau et  la hiérarchie et l'État.

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    La situation est mauvaise. "Quand les taux d'intérêt sont proches de zéro ou au-dessous de zéro le capitalisme fonctionne en arrière. Le néolibéralisme a un début et une fin. Et la fin est avec nous. Nous sommes depuis huit ans dans une stratégie de survie". Et les signaux ne s'améliorent pas.

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    Aujourd'hui, n'oubliez pas, « de grandes quantités de travail risquent d'être automatisées, pas déjà par la robotisation, sinon pour l'intelligence artificielle ».  On pense que  47 % des emplois américains seront automatisés dans 30 ans. La révolution de l'automatisation va  arriver mais il faut un grand changement. Un revenu de base pour tous est essentiel"

    « Maintenant, déjà, nous pouvons automatiser non seulement la production, mais la conception. Nous pouvons dire à un ordinateur de nous concevoir un tel outil pour une machine. Cette invasion du traitement de l'information dans les choses physiques signifie que l'effet d'un coût marginal nul peut déborder de vastes secteurs de la production matérielle. À la fin, nous nous retrouverons avec une économie d'énergie et de matières premières. Et peut être portés facilement à un coût nul avec les énergies renouvelables. Si cela arrive, nous devrons nous questionner  comment utiliser les matières premières. Évitant des vastes gaspillages, et produisant des produits aussi durables que possible. Et 100 % recyclables. « Et cela signifie l'abondance. ». Il faudra harmoniser cette abondance avec notre concept de marchandage et capitalisme actuels.

     

    Paul Mason

    Justo Barranco / La Vanguardia

     

     

     


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